Bricoleur du Dimanche
Un mobile home noir et blanc placé dans le jardin
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Habitat mobile, une tendance de fond ?

Habitation légère, que dit la loi ?

Habiter autrement. Vivre avec modération et simplicité. Un rêve pour beaucoup. Mais pour accéder à cette philosophie ‘sauce suédoise’ (Lagom), il faut avoir la foi chevillée au corps. Être un warrior. Le chemin s’apparente, malgré la loi Alur (2014), à un véritable parcours du combattant.

Un habitat léger ne peut être installé de façon permanente (plus de 3 mois) que sur un terrain constructible. Sous-entendu donc, en continuité avec l’urbanisation et non dans un spot isolé.

Vous aimez les défis ? Votre rêve d’habitat alternatif, c’est la campagne avec personne à moins de deux kilomètres ? C’est là que les choses se compliquent.

L’installation d’un habitat mobile – tiny house, mobil-home, fourgon aménagé, micromaison sur roues, habitation légère, caravane… – sur un terrain constructible (ou non constructible) est interdite au-delà de 3 mois.

Elle est soumise à une déclaration préalable en mairie et doit respecter un strict cahier des charges en matière de sécurité, salubrité, raccordement aux réseaux…

Et, si votre habitat alternatif dépasse les 20 m² au sol, il faut demander un permis de construire ! Qui peut, bien sûr, être refusé et il faudra payer la taxe foncière…

En pratique, il est très compliqué d’obtenir une autorisation. Agriculteurs et chasseurs sont contre. Les maires bottent en touche…

Une exception, les SECTAL (Secteur de Taille et Capacité Limitée), inclus dans le Plan Local d’Urbanisme (PLU). À condition que le maire n’évoque pas le prétexte de l’intégration paysagère ! Si la commune ne possède pas de PLU, c’est alors le Règlement National d’Urbanisme qui s’applique.

Bref, vous l’aurez compris, c’est compliqué et soumis au bon vouloir des communes.

Les hameaux légers, une option très solidaire

Propriétaires d’habitats « facilement et rapidement démontables » êtes les bienvenus dans les hameaux légers. En partenariat avec des communes partout en France, ces lieux de vie partagés pour habitats réversibles ont pour objectif de ‘permettre à toutes et à tous d’accéder à des habitats et des modes de vie durables et solidaires, pour des territoires plus vivants ». Une aubaine en termes de vitalité démographique et économique… Et des territoires accueillants pour ces nouveaux nomades. L’association recense pour vous une Carte aux trésors de ces spots.

Une autre association qui œuvre pour le Mieux Vivre Ensemble : Habitants de Logements Éphémères ou Mobiles (HALEM).

Alors, l’habitat mobile : pour ou contre ?

En France, et ailleurs, les préjugés ont la dent dure. Pour beaucoup, habitat alternatif = gens du voyage, zadistes, profiteurs… C’est le chat qui se mord la queue. Sous la pression sociale et les entraves administratives, l’illégalité apparaît comme une bouée de sauvetage. Nuisant par là même aux ardents défenseurs de la légalité.

À l’heure du désastre environnemental annoncé (et déjà présent), il est plus que temps que les mentalités évoluent. Habiter dans un logement mobile qui concentre tout le confort nécessaire est bien plus économique et écologique que l’habitat traditionnel. Mais, au-delà des batailles de clochers, c’est la liberté de chacun qui prime.

Acceptons-nous ces nouveaux nomades de plus en plus nombreux ? Ou, au contraire, restons-nous figés sur nos croyances, contre vents et marées ? Dans tous les cas, le mouvement est en marche. Les fabricants l’ont bien compris. Ils sont de plus en plus nombreux sur le marché de l’habitat mobile : latinyhouse.com, tinyhouse-baluchon.fr, lartiny.com, tinyhousefrance.org, alter-ec-home.com, cahute.com, esprittiny.com, loutinyhouse.com, tiny-cocoon.fr…

Rédaction

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