Comment bien choisir sa cheminée ?

Sa présence donne un cachet irrésistible à un intérieur…Qu’elle soit rustique, moderne, à granulés ou à bois, une cheminée réchauffe immédiatement l’atmosphère et apaise le cœur et l’esprit. 

Si autour d’elle se créent de doux moments de partage, la cheminée reste surtout une solution de chauffage pour votre logement. En France, chaque année, il s’en vend en moyenne plus de 63 000 (tous modèles confondus). 

Alors comment bien la choisir ? Vous allez le voir les critères à prendre en considération sont assez nombreux. Nous vous aidons ici à y voir plus clair et à opter pour le modèle le plus adapté à vos besoins. 

Vérifier les installations existantes et la disposition de votre pièce

Un projet d’installation de cheminée nécessite avant toute chose de vérifier la faisabilité ! Sauf cas exceptionnel votre système viendra prendre place dans votre salon. Avez-vous un conduit de cheminée déjà existant ? Si non, est-il possible d’engager des travaux pour le réaliser ? Ces questions doivent impérativement être posées à un professionnel. Celui-ci sera le seul à même de vous aiguiller correctement sur la faisabilité et les travaux à engager. Si vous ne pouvez pas techniquement mettre en place un conduit d’évacuation, votre choix devra se porter sur un modèle type poêle ou cheminée à éthanol. 

Puis, dans un second temps, vous devrez définir l’implantation de votre future cheminée. La question ne se posera pas si vous êtes sur un projet de rénovation et que les installations sont déjà présentes. Dans ce cas précis, un insert sera de loin votre meilleure option. En revanche, si vous êtes en construction, vous pourrez sans doute choisir sans contraintes l’emplacement de votre cheminée à condition de le faire le plus tôt possible pendant vos travaux. Sachez enfin qu’il existe sur le marché toute une gamme de cheminées vous permettant de choisir une installation dans un angle, suspendue, murale et même pivotante !

Choisir le bon rendement d’une cheminée 

Le rendement d’une cheminée, c’est tout simplement la part de la chaleur totale qui vous est restituée. On l’exprime généralement en pourcentage et c’est un critère déterminant dans votre achat. 

Plus le rendement de votre équipement sera élevé et moins vous consommerez de combustible pour la même qualité et la même quantité de chauffage. Voici donc en détail le rendement selon votre choix de cheminée : 

• Cheminée à bois à foyer ouvert : 10 % de rendement 
• Cheminée à foyer fermé ou à insert à bois : 70 à 80 % de rendement 
• Cheminée à insert à granulés : Au-delà de 87 % de rendement 
• Poële à bois : Au-delà de 90 % de rendement 

Le constat est simple : La cheminée « traditionnelle » ouverte et à bois est certes celle qui a le plus de charme mais c’est aussi celle où la déperdition de chaleur est la plus importante. Dès lors, en optant pour ce type de cheminée, il ne sera pas possible de chauffer véritablement l’ensemble de votre pièce et encore moins votre maison. 

Quelle puissance choisir en fonction de vos besoins de chauffage ?

La puissance de votre cheminée va déterminer l’utilisation à laquelle vous pourrez prétendre. Pour vous donner une idée, sachez qu’1kW de puissance chauffe une surface d’environ 10m2. Pour une pièce de 50m2, vous aurez donc besoin d’une puissance d’au-moins 5kW.

Mais avant de vous pencher sur les fiches techniques, il faut déjà identifier votre utilisation. Avez-vous besoin d’un chauffage d’agrément, d’appoint ou principal ? En fonction, vous opterez pour le modèle approprié. 

A noter également que ces informations s’appliquent uniquement dans le cadre d’un logement bien isolé. En effet, de nombreux détails peuvent vous faire perdre puissance et rendement quelle que soit votre cheminée (une mauvaise isolation, un combustible mal adapté, mal stocké ou encore un mauvais entretien de votre appareil). 

Quel type de cheminée ?

Maintenant que vous en savez un peu plus sur les capacités idéales de votre future cheminée selon vos besoins de chauffe, voyons en détail quels sont les différents types que vous trouverez en magasins spécialisés. 

Cheminée à foyer ouvert à bois

Nous l’avons vu, la cheminée à foyer ouvert ne peut pas être considérée comme un moyen de chauffage efficace. En effet, son fonctionnement demande une consommation de bois importante et son rendement reste très faible. 

Ce choix qui relève davantage de la décoration peut également provoquer des projections hors de l’âtre et nécessite donc de pouvoir garder toujours un œil sur le crépitement et les flammes. 

Côté installation, si vous êtes dans un projet de rénovation, vous devez vous assurer que votre maison est déjà dotée d’un conduit en état de marche. Si ce n’est pas le cas, les travaux nécessaires seront à prévoir sur votre budget. Sachez que vous trouverez en magasin spécialisé des cheminées ouvertes à partir de 500 euros (hors pose). Pour des modèles haut de gamme, cela peut grimper jusqu’à 5 000 euros en fonction du matériau choisi et de l’habillage. Carrelage, faïence, plâtre, béton cellulaire ou marbre, vous n’aurez que l’embarras du choix ! 

Conseil + : Si votre maison a déjà une cheminée à foyer ouvert et que vous souhaitez malgré tout la conserver pour son côté chaleureux et rustique, nous vous conseillons d’optimiser son rendement. Aujourd’hui, il est tout à fait possible d’installer par exemple des récupérateurs de chaleur (à partir de 300 euros) ou des plaques de fonte qui vont venir restituer plus efficacement l’énergie produite par le combustible. 

Cheminée à foyer fermé ou insert à bois

Le foyer fermé et l’insert fonctionne exactement de la même manière. Il s’agit d’une structure, généralement en fonte ou en acier, encastrée dans un foyer ouvert. Cette structure justement chauffe l’air par convection et rayonnement sur la vitre de votre cheminée. 

Ainsi, le rendement est particulièrement efficace. Pour le choix, rien de plus simple, si vous avez déjà une cheminée ouverte, vous opterez pour un insert. 

Si en revanche, vous n’avez aucune installation d’origine, votre choix se portera plutôt sur une cheminée à foyer fermé. Dans les deux cas, le budget peut varier entre 3 000 et 7 000 euros tout compris. Cela dépendra bien sûr de la performance de votre modèle et des matériaux choisis. 

Un investissement conséquent, on vous l’accorde, mais sachez que ces modèles sont éligibles à des aides financières (éco-prêt, MaPrimeRénov’, TVA réduite…) car ils rentrent dans un projet de transition énergétique. 

➔ L’insert à granulés

L’insert à granulé est un choix très prisé par les consommateurs qui souhaitent se débarrasser des contraintes liées à la gestion du bois. Plus coûteux à l’installation, il faut compter au minimum 6 000 euros, pose comprise. Par contre, vous attendrez une rendement d’exception, jusqu’à 87 %, bien plus qu’avec un insert à bois. 

Ce système fonctionne de manière très simple avec un réservoir et une vis sans fin qui distribuent de manière automatique le combustible dans l’âtre jusqu’au brûleur. Côté autonomie, un sac de granulé de 15 kg équivaut à une journée entière de chauffage en plein hiver. 

Cheminée à gaz à foyer fermé

Une cheminée à gaz est un choix surtout dicté par sa praticité. Ici, l’allumage se fait de manière quasi-instantanée grâce à un simple bouton sur une télécommande. L’étincelle ainsi déclenchée va enflammer le gaz qui sort d’un brûleur dans la chambre à combustion. 

Pour l’alimentation, vous pourrez opter pour le gaz naturel (ou gaz de ville) si vous y êtes relié ou pour le propane en bouteille ou citerne. 

L’autre avantage de ce système est le large choix esthétique. Vous pourrez en effet choisir une cheminée à 1, 2, 3 et même 4 faces pour voir les flammes. Certains modèles vous permettront aussi de décorer le foyer avec des galets ou des fausses bûches et d’imiter le rougeoiement d’un feu de bois. 

En moyenne, le prix d’une cheminée à gaz, avec la pose, varie entre 3 000 et 8 000 euros. Attention! Ce dispositif n’est pas éligible aux aides financières de performance énergétique. 

Cheminée au bioéthanol

Ici le fonctionnement est identique à celui d’une cheminée à gaz. Seul le combustible est différent. Avec ces modèles, le consommateur utilise le bioéthanol, un liquide obtenu à partir de matières premières d’origine végétale, animale ou de déchets. Un réservoir conduit le combustible jusqu’au brûleur et une simple allumette se charge de mettre en marche le système. 

Cette cheminée ne nécessite aucun travaux, aucun conduit et peut donc facilement se déplacer d’une pièce à l’autre selon vos besoins de chauffage. Côté esthétisme, nous ne sommes plus dans le rustique d’un foyer classique mais davantage sur du design et de l’épuré. Enfin, dernier avantage et pas des moindres, son prix ! Il reste très accessible, à partir de 80 euros pour un petit modèle nomade.

En revanche, elle reste une solution peu performante en termes de chauffage et ne peut s’envisager que sur un faible besoin ou un appoint. 

Focus sur le Label Flamme verte

Lancé en 2000 par les fabricants d’appareils domestiques et de l’ADEME (Agence de la transition écologique), le label Flamme Verte fait sa grande entrée sur le marché. Son objectif est alors simple : promouvoir l’utilisation du bois pour des appareils de chauffage performants en termes de rendements énergétiques et surtout moins polluants. 

La combustion de bois de nos cheminées serait responsable en France de près de 7% des rejets de particules fines dans l’atmosphère !

Dès 2010, une étiquette est ainsi apposée sur les cheminées par tous les fabricants membres du label. Un système d’étoiles, jusqu’à 7, permettaient aux consommateurs de connaître les performances de leurs futurs achats. 

Au fil du temps, les exigences deviennent plus précises et depuis 2020, seuls les appareils affichant 7 étoiles sont labellisés Flamme verte. 

Enfin sachez que si vos valeurs environnementales ne sont pas compatibles avec les modèles de cheminées au bois, il existe depuis peu sur le marché un nouveau système permettant de limiter fortement l’émission de carbone. 

Avec une cheminée à catalyseur, cette problématique disparaît pratiquement complètement. Le système installé directement dans le foyer va venir dessécher lentement la suie et le goudron et ce, sans les brûler ce qui évite l’émanation des particules par le conduit.